Le Contexte : parce que nous le valons bien !

Maintenant que vous avez pris connaissance de notre fabuleuse étude, il est temps pour nous de vous en expliquer le contexte.

Bordeaux est une des plus grandes villes de France en terme de superficie, de population et de poids historique. Son fleuve, la Garonne, scinde la ville en deux : rive gauche (le quartier historique, le « vieux bordeaux ») et rive droite (vous savez l’endroit de l’autre côté du pont de pierre ?! Il paraît même que des gens y habitent !). Depuis longtemps, ces deux lieux se font face, s’ignorent presque à la manière d’un pot de terre et d’un pot de fer posés côte à côte.

Pour mettre un terme à cette dichotomie, le projet de renouvellement urbain porté par Groupement d’Intérêt Public du Grand Projet des Villes des Hauts de Garonne (GIPGPV), s’appuie à la fois sur des actions de construction et d’aménagement de l’espace, et sur une démarche de réappropriation du territoire par ses acteurs et ses habitants.

Le numérique doit devenir l’un des outils de cette réappropriation.

Ce projet expérimental d’une durée d’un an vise à faire émerger une plate forme numérique représentant les activités publique,-entrepreneuriales, associatives et citoyennes sur un territoire composé de 4 villes : Bassens, Cenon, Floirac et Lormont, situées en rive droite de l’agglomération bordelaise.

Ce projet est coconstruit avec le GIP GPV et la FING, ainsi que les laboratoires ADES et MICA / GRECO de l’université Bordeaux et avec le soutien d’Aquitaine Europe Communication (AEC). Il bénéficie d’un co-financement des Fonds Européens de Développement Régional (FEDER) et du Conseil Régional d’Aquitaine.

Depuis Octobre 2008, la FING a mis en place un programme intitulé la « ville 2.0 », visant à introduire des médias ouverts dans la ville. L’image de la cité, entendue comme  un « 5ième écran » (après l’écran public du cinéma, le collectif de la télévision, le personnel de l’ordinateur et l’écran intime du téléphone portable) motive le projet.

Pour revenir à nos moutons, l’objectif général consiste à imaginer un dispositif mutualisé qui mette la technologie numérique au service du GPV, en favorisant l’innovation décentralisée et l’appropriation des ressources de la ville par des citadins.

Plus précisément, au delà de la rénovation urbaine, l’objectif majeur du GPV est de changer l’image d’un territoire dont l’histoire rejoint celle des villes de banlieues. Cet outil s’inscrit dans un environnement numérique omniprésent, encore peu exploité par les collectivités. Les usages, les liens et les images numériques d’un territoire sont vecteurs de lien social s’ils sont pertinemment identifiés et partagés.

Notre équipe intervient dans l’analyse du contenu communicationnel des individus revendiquant leur appartenance territoriale ou s’exprimant à partir des communes du  GIP-GPV des Hauts-de-Garonne sur le Web 2.0.

Ce travail exploratoire vise à produire une méthodologie formalisée et réplicable d’analyse des réseaux sociaux, qui aura vocation à s’intégrer dans de futurs diagnostics territoriaux en Aquitaine et ailleurs.

Autrement dit comprendre :

–       Quels objectifs elle vise ?

–       Quels services et quelles ressources elle propose ?

–       Qui y a accès et dans quelles conditions ?

–       Quelles sont ses conditions de succès ?

–       De quels supports (logistique, techniques, informationnel et humains) elle a besoin, en phase de création puis d’exploitation ?

–       Qui doit l’exploiter, dans quelles conditions, avec quel modèle institutionnel et économique ?

–       Quelles sont ses évolutions futures ?

La méthode proposée devrait produire des résultats partageables au-delà du périmètre du GIP-GPV, en France et en Europe (résultats produits en Français et en Anglais).

Le projet se divise en trois grandes étapes :

–       Etape 1- Partager les objectifs, mobiliser les acteurs

–       Etape 2- Mesurer les dynamiques numériques du territoire

–       Etape 3- Co-concevoir la plate-forme avec ses utilisateurs

Et  nous, étudiants de M2 Audit de l’ISIC, sommes chargés de réaliser la fin de cette étape en sautant à l’élastique dans des plateformes 2.0 (Twitter, Facebook et autre LinkedIn…), et en attrapant au passage des éléments représentant les activités publiques, associatives et citoyennes dans les quatre communes du GIP-GPV.

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